E-invoicing : des enjeux qui diffèrent selon les secteurs
Alors que la réglementation en vigueur a fait passer les prestataires de l’État à la facturation électronique, l’article 153 de la Loi de finance étend cette mesure à l’ensemble des entreprises du secteur privé à partir du 1er juillet 2024. Cette évolution de la réglementation constitue un défi mais aussi une opportunité pour chaque secteur de l’économie.
Vous n’avez pas la possibilité de vous appuyer sur un service financier et le processus de facturation constitue pour vous une tâche chronophage. La mise en place de la facturation électronique vous permettra :
Pour la facturation clients :
- de réduire le temps passé et le risque d’erreur lié à la saisie manuelle ;
- de garantir la conformité de vos factures ;
- de supprimer les frais en consommables et logistiques ;
- d’accélérer l’acheminement et le règlement ;
Pour les factures fournisseurs :
- d’intégrer automatiquement la facture dans le système comptable ;
- d’être assurés de l’origine et de la conformité de la facture ;
- d’effectuer le règlement en tout lieu et à tout moment ;
- de mettre en place un logiciel de paiement automatisé de manière à éviter tout retard et les pénalités en découlant.
Dans tous les cas la facturation électronique simplifie les tâches administratives liées à la saisie et au reporting fiscal, facilite l’archivage et la classification des documents. Elle vous permet de vous concentrer sur votre cœur de métier.
Mieux encore, la facture électronique, associée à un logiciel simple de gestion, permet aux TPE de disposer des bons outils pour optimiser le pilotage de leurs finances et la maîtrise de leur fonds de roulement grâce à un meilleur suivi budgétaire et une vision en temps réel de leur trésorerie.
54% des entreprises du secteur de l’industrie utilisent encore le format PDF pour leur facturation*. L’industrie est pourtant un secteur en profonde évolution. Mais elle concentre plutôt ses efforts de transformation digitale sur la chaîne de production et la recherche. À travers la modernisation des équipements, l’ajout d’intelligence artificielle dans la logistique et l’optimisation des process, l’enjeu est, pour elle, de pouvoir rester compétitive.
Dans ce contexte, la dématérialisation des factures peut constituer le point de départ de sa transformation digitale et un premier pas sur la voie de l’industrie 4.0.
Le passage à la facture électronique permet d’instaurer dans les entreprises du secteur une conduite du changement en douceur en favorisant l’adhésion des collaborateurs et, plus concrètement, d’activer un premier levier de transformation digitale peu coûteux, mais économiquement très efficace.
Malgré les obligations réglementaires qui se profilent, la dématérialisation des factures est encore à la traîne dans le secteur du commerce de gros. Elle se heurte notamment à la culture du papier encore vivace. La facture papier y est associée à une idée de sécurité et de confiance, alors que le passage au numérique est encore source de réticences. Coût des logiciels, changements des habitudes, crainte des collaborateurs de perdre leur emploi au profit d’une solution digitale constituent autant de freins.
En prenant en charge des tâches de facturation répétitives et peu valorisantes, la dématérialisation peut pourtant permettre au métier d’évoluer vers des fonctions plus motivantes telles que l’équilibre de la trésorerie, l’analyse financière ou la participation à la stratégie globale de croissance de l’entreprise. Le choix de la digitalisation permet ainsi aux entreprises du secteur de moderniser leurs process, de s’aligner ainsi sur les exigences de leurs partenaires commerciaux et d’augmenter ses marges.
* Source : Sondage OpinionWay pour Quadient “Observatoire sur la e-facturation en France” - 2022