Marché immobilier : digitalisation et verdissement, l’équation gagnante en 2022
Où va le secteur de l’immobilier ? Vers le service personnalisé au résident et toujours plus d’innovation technologique d’après notre veille. Le centrage client est une tendance forte pour les professionnels du secteur, car il correspond à des attentes importantes en termes de communication et de qualité de service de la part des locataires et des propriétaires. Cela explique l’accélération technologique initiée par la crise du Covid-19, mais aussi les investissements croissants pour un logement plus respectueux de son environnement.
Ce que veulent les résidents en 2022 : la digitalisation des communications
A l’heure de l’actualité en continu, les propriétaires veulent plus de communication. Ils attendent donc des professionnels de l’immobilier des dispositifs leur permettant d’être informé en temps réel sur tous les sujets en lien avec leur habitat : consommations énergétiques, travaux et interventions en cours ou à venir, loyers et charges, etc. Pour répondre à ces attentes, le gestionnaire immobilier doit pouvoir s’appuyer sur un outil en ligne (espace client, appli, newsletter) ou des communications digitales afin de permettre aux propriétaires d’accéder aux informations facilement.
Le portail résidents figure d’ailleurs parmi les attentes exprimées par ces derniers, qui sont nombreux à souhaiter effectuer en ligne leurs paiements, leurs demandes de maintenance et la signature des baux. Une enquête relayée par Quadient indique par ailleurs que six locataires sur dix veulent pouvoir communiquer avec leur gestionnaire par e-mail ou par SMS, des canaux de communication qui demeurent incontournables aussi bien par les plus jeunes que par les seniors.
Des professionnels de l’immobilier toujours plus au service des résidents
Dans l’immobilier comme ailleurs, le client est roi. Et cela ne change pas en 2022, puisque les professionnels du secteur indiquent consacrer davantage d’énergie dans la prise en considération des préoccupations des résidents. Le centrage client est devenu l’une des priorités les plus prégnantes de la profession, preuve de l’importance croissante de la satisfaction client. Une conséquence entre autres des avis en ligne qui font et défont la e-réputation des professionnels de l’immobilier.
L’autre enjeu fort pour le secteur en 2022 demeure la croissance, un enjeu crucial compte tenu de sa dimension fortement concurrentielle, de la pénurie de biens à vendre – creusée par le retard des chantiers dans le neuf – et de la tension sur le paiement des loyers en raison de l’inflation. Dans ce contexte, les professionnels de l’immobilier misent sur de nouvelles façons de prospérer, en développant par exemple de nouveaux services.
La transformation digitale de l’immobilier s’accélère
La crise sanitaire a accéléré la transition numérique dans l’immobilier depuis mars 2020. Télétravail des collaborateurs, visites virtuelles, plateformes de données : de nombreux process sont en effet « digitalisables » dans les différents métiers du secteur. La dématérialisation du parcours immobilier est une réalité rendue possible par la loi ALUR ; elle s’applique pour les locataires (signature du bail) comme pour les copropriétaires (extranet, assemblée générale en visioconférence). Et pour les acquéreurs désormais, puisque même les notaires proposent la signature électronique du compromis de vente et même de l’acte de vente à distance depuis le confinement.
L’innovation technologique demeure l’un des défis du marché immobilier. Le Collège des Penseurs, groupe d’experts de l’immobilier, a ainsi édité un Manifeste dans lequel il invite à s’appuyer sur les outils digitaux pour simplifier les procédures d’obtention du permis de construire ou encore favoriser l’open data via un passeport numérique propre à chaque logement et chaque immeuble.
Les objectifs RSE donnent du sens à l’immobilier
A cette échelle, on ne peut plus parler d’affichage, de communication ou de gadget : la responsabilité sociétale des entreprises dans l’immobilier est devenue une boussole pour les acteurs du secteur pleinement engagés dans l’objectif zéro carbone. Ils sont en effet aux premières loges pour réduire l’impact environnemental du logement avec des normes toujours plus exigeantes dans le neuf (HQE, RT 2020, BEPOS, etc.) et un contexte réglementaire contraignant dans l’ancien (loi Climat & Résilience).
Alors que le secteur est responsable de 40 % des émissions de CO2, la notion d’immobilier vert gagne du terrain à travers des projets de production d’énergie (panneaux solaires, récupération des eaux de pluie). Les programmes neufs se veulent exemplaires avec le réemploi des matériaux déconstruits, le béton bas carbone ou encore la limitation de l’artificialisation des sols en privilégiant la réhabilitation urbaine. Et demain l’impression 3D à grande échelle.
La relation entre la tech et l’immobilier n’a pas fini de s’imbriquer dans un contexte de profonds changements. La digitalisation doit permettre à la fois de fluidifier l’information et les procédures, mais aussi de mieux contrôler les consommations alors que l’inflation des tarifs de l’énergie menace le pouvoir d’achat et impose de modifier ses comportements.
