Chief Digital Officer : l’influenceur du changement
Aujourd'hui, nul autre choix pour les entreprises que de s'adapter pour continuer à prospérer et déceler les bonnes opportunités commerciales. En 2020, le législateur (Loi de Finance 2020) a adopté un calendrier obligeant, à partir de 2023, toutes les entreprises à utiliser la facture électronique. Et pourtant, selon une étude OpinionWay de juin 2020 menée en collaboration avec Quadient, près de 4 entreprises sur 10 ne se sentent pas prêtes sur cet objectif calendaire. De plus, 70% des projets de transformation digitale échouent selon McKinsey principalement à cause de freins internes ou d'un manque de moyens financiers. Dans ce contexte, les grands groupes et les ETI se tournent naturellement vers un profil, le Chief Digital Officer. Dans une économie post-Covid plus que jamais en besoin de leviers d’optimisation, le directeur de la transformation digitale est appelé à occuper un rôle central dans l’organisation.
Un rôle stratégique
Kodak, Thomas Cook, Virgin Megastore : les exemples de grandes enseignes victimes du digital sont légion et rappellent à quel point un business model ne doit pas être gravé dans le marbre. La clé de la croissance, c’est l’anticipation. Mais dans un monde digitalisé, où l’évolution des comportements des consommateurs s’est accélérée et le niveau d'exigence s'est accru, le curseur de la stratégie d’entreprise s’est déplacé vers le numérique et ses révolutions technologiques. Bancassurance, industrie, services : les secteurs traditionnels sont tout autant impactés par le numérique et sont contraints de trouver des outils pour se mettre à niveau ou mieux, prendre un avantage concurrentiel. C’est le rôle du Chief Digital Officer.
De qui parle-t-on ? D’un cadre au rôle éminemment stratégique. Le CDO est mandaté par le Comex pour acculturer et évangéliser l’ensemble de l’organisation au digital. Il n’a pas un rôle opérationnel car il se positionne au-dessus de la mêlée au plus haut niveau de l’entreprise. Il doit à la fois aider la direction générale à appréhender la manière dont le numérique va disrupter l’activité, et établir la feuille de route qui permettra à l’ensemble des fonctions de l’intégrer dans ses processus. En clair, le Chief Digital Officer repose sur deux jambes : la stratégie et le management.
Le CDO, l'homme aux mains d'argent
Son profil ? Il n’existe pas de portrait-type du directeur de la transformation digitale. Il peut avoir un background technique ou marketing, un cursus en école de commerce ou un parcours dans l’entreprise, il peut venir de l’extérieur ou être promu au poste. Dans les tous les cas, il doit être capable d’avoir une approche transverse et pluridisciplinaire. Son aptitude relationnelle est essentielle pour promouvoir et accompagner l’intégration d’outils digitaux dans les métiers. Et sa vision stratégique est cruciale lorsqu’il alerte des changements à venir appelant l’organisation à revisiter une vision et des processus traditionnels, pour ne pas dire ancestraux. Le discours du CDO n’est pas toujours facile à entendre : il peut exister des freins en interne, car il est plus difficile de faire comprendre pourquoi il faut entamer une transformation digitale alors que son organisation fonctionne.
De quoi renforcer un peu plus le poids du CDO dans les grandes entreprises et les ETI.
Si la majorité des grands comptes possède déjà son Chief Digital Officer, les PME n’ont pas toujours la surface pour confier la transformation digitale à une personne entièrement dédiée à cet enjeu. Elles peuvent néanmoins s’appuyer sur des partenaires sachant effectuer les bons diagnostics de leurs processus et leur proposer des feuilles de route adéquates à leurs attentes, leur culture d'entreprise et leurs objectifs de business, comme les experts Bpifrance ou les éditeurs de solutions. Quadient accompagne notamment les DRH et les DAF, des profils proches de la direction générale et possédant une vision transversale de l’organisation, dans leurs démarches de transformation digitale comme des projets de dématérialisation des factures ou des bulletins de paie. À défaut de CDO, les directions RH et Finance ont un rôle à jouer et une influence à exercer autour des bénéfices du numérique pour l’ensemble de l’organisation.
